Bonaventure réclame son théâtre
Le Théâtre de la Petite Marée (TPM) a été créé en 1994 par quelques étudiants du Conservatoire d’art dramatique de Québec, à la demande de la Ville de Bonaventure. Désireuse de proposer à sa population une offre théâtrale – absente à l’époque –, la Ville devient alors le premier grand partenaire de la compagnie. Elle est aussi propriétaire du bâtiment abritant le Préau (la salle de spectacles du TPM) en bordure de mer. Le Préau compte d’abord 60 places, puis passe à 90 en 2001 grâce au don des anciens fauteuils du Théâtre Périscope.
La direction artistique
D’abord opérée en mode collectif, la compagnie nomme Jacques Laroche à la direction artistique en 1997. Quatre ans plus tard, appelé à développer le Théâtre du Sous-marin jaune et les Productions Préhistoriques, il passe le flambeau à Isabelle Hubert, qui le transmet par la suite à Jean Bélanger. Francis Laporte et Anne Henry se joignent à la direction artistique. Pendant ces années, le financement de la compagnie est bonifié. Une subvention au fonctionnement du Conseil des arts et des lettres du Québec est octroyée, alors que le Conseil des arts du Canada se joint ponctuellement aux projets. En 2008, Jacques Laroche revient au TPM. Il est plus déterminé que jamais à solidifier les assises de la compagnie et à consolider l’identité artistique marquante qu’on lui reconnaît aujourd’hui et qui fait sa renommée.
L’arrivée d’une direction générale
Au printemps 2010, Anne Henry, Gaspésienne d’origine et diplômée de l’École nationale de théâtre, quitte ses fonctions d’accessoiriste au Théâtre national de l’Odéon à Paris. Elle rentre au bercail avec l’intention de faire fleurir notre petit bijou. Le conseil d’administration la nomme directrice générale à temps plein. Son conjoint Cyril Bussy, éclairagiste, s’installe avec elle près de Bonaventure et devient notre directeur technique. Le trio Laroche-Henry-Bussy devient la force vive du TPM. Cet été-là, ils créent Petite Rochelle en théâtre d’objets pour souligner le 250e anniversaire de Bonaventure, et s’ancrent davantage dans leur communauté. Leurs buts : augmenter le financement, pérenniser la compagnie et la porter au rang d’institution gaspésienne. En 2011, grâce au programme Relance Culture, la directrice générale (seule employée à temps plein) reçoit une formation intensive et spécifique en administration.
L’ère des coproductions
Un plan stratégique est monté en 2012. On entame alors un cycle de coproduction. Les compagnies Qui Va Là, Picouille Théâtre, Théâtre Bouches Décousues et Théâtre du Gros Mécano coproduiront avec nous Le Nid, L’Île au trésor, Le merveilleux voyage de Réal de Montréal et Mon Petit Prince, quatre énormes succès. Parallèlement, le TPM développe des animations dans les écoles. Des résidences de création sont également mises sur pied. Aussi, pour la première fois de son histoire, le TPM part en tournée avec les créations de son cycle précédent. Petite Rochelle (2010) et La Tempête (2009) constituent de réelles ambassadrices pour les productions suivantes.
Le 20e anniversaire
Le 22 juillet 2014, une centaine de collaborateurs d’hier à aujourd’hui se réunissent pour célébrer l’anniversaire du TPM. L’année de nos 20 ans est aussi celle des plus réjouissants bilans. Notre offre de spectacles, notre présence partout au Québec et au Canada, notamment dans les salons professionnels, s’est accrue et la demande du public aussi. La Ville de Bonaventure parle désormais de rénover le Préau pour que notre havre devienne un phare solide à l’abri des tempêtes et du temps. Mais il n’y a pas que le public de la région qui se bouscule au portillon. Les demandes de partenariats artistiques par des équipes de Québec et Montréal se multiplient.
Le Théâtre de la Petite Marée en chiffres
- 23 spectacles créés en 24 saisons;
- 700 représentations à Bonaventure depuis 1994;
- Plus de 600 représentations en tournée au Canada depuis 2013;
- Plus de 150 000 spectateurs rejoints.
